Monsieur Basilic: Bouffe santé + pleurotes roses

 

L’invitation est venue de l’Expo Manger santé et vivre vert dont la 15e édition se tiendra à Montréal du 16 au 18 mars prochains: est-ce que je serais intéressée à être jumelée, comme blogueuse, à l’un des 10 produits tendance 2012 de l’Expo ? Quelle question. Moi, la fana d’agrotourisme avec sa propre page Terroir sur Facebook (voir à droite)… Disons, en bon québécois, que c’est ma talle.

 

 

Une semaine plus tard, une boîte mystérieuse atterrit sur mon comptoir de cuisine. J’y découvre un butin de champignons bios : des pleurotes roses, gris, bruns et bleus, plus des shiitakes frais pour faire bonne mesure. Le bonheur, signé Monsieur Basilic de Saint-Placide, dans les Basses-Laurentides. Le samedi suivant, sérieusement éprise du produit, je traîne fiston en direction d’Oka pour visiter les serres de Maryse et Dino, deux fieffés aventuriers de la crudessence.

 

Né en 1994, Monsieur Basilic se spécialisait à l’origine dans la culture de tomates et concombres libanais de serre. Mais, avec leurs normes de qualité, impossible de concurrencer les joueurs ontariens qui utilisent le Québec comme une décharge pour leur trop-plein de tomates. Alors, ils transforment la cuisine familiale en centre de recherche et développement, une semence à la fois. D’autres serres voient éventuellement le jour, d’abord vouées à la culture du basilic et de la roquette. Aujourd’hui y fleurissent de véritables champs de pousses, micro-salades et fines herbes — avec plusieurs chambres réfrigérées pour la production de leurs extraordinaires champignons.

 



 

Être agriculteur, de terre ou de serre, est un boulot exigeant qui exige une passion hors du commun et une présence 24/7. Comment reste-t-on motivé ? « Justement la recherche et le développement », explique la toujours souriante Maryse, ses jolies bottes noires plantées dans la boue comme si de rien n’était. « Il y a toujours un nouveau projet, une nouvelle semence, un autre défi. On a d’ailleurs expérimenté avec plein de variétés de champignons, comme le Lion’s Mane*, mais comme personne ne les connaît, il n’y avait pas de marché. C’était plus facile avec les pleurotes et les shiitakes… »

* Nom français : Hydne tête d’ours. Avouez, vous ne l’aviez pas vu venir celle-là.

Irrésistibles, les produits de Monsieur Basilic ? L’anti-verdure par excellence, mon fiston de 5 ans, aurait peut-être été épié grignotant des capucines, ni vu, ni connu. Je ne voudrais surtout pas partir de rumeurs parce que, selon ledit fiston : « manger des fleurs, c’est bon mais c’est fafa, maman, ‘kay ».

Si leur célèbre basilic en pot se retrouve dans toutes les grandes bannières du Québec, vous devrez visiter leur site web pour les points de chute de leurs micro-pousses (qui peuvent être livrées à domicile dans le Grand Montréal). Ou attendre que la cuisine de transformation et le kiosque routier dont rêve Maryse voient le jour…

À l’ère des produits industriels dont la liste d’ingrédients en effraie plus d’un avec raison, les pousses en pot sont à la fois santé et renouvelables. Voici 5 trucs de Monsieur Basilic pour les garder en forme pendant plusieurs semaines, voire mois. Bonne chance !

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1 – Installer vos petits pots là où les plants pourront bénéficier d’un max de lumière.

2 – Nonobstant le point 1, ne PAS installer vos pousses sur un appui de fenêtre. Les écarts de température, surtout en hiver, y sont trop importants. (Ceci est particulièrement vrai pour le basilic.)

3 – Arroser toujours par le bas, avec de l’eau tempérée, donc ni froide, ni chaude.

4 – Arroser une fois par jour, tous les jours.

5 – Verser seulement une mince couche d’eau dans le fond du bac, pour que les racines y puisent. Plus que ça, vous noierez vos plants.

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