Les meilleures boulettes italiennes à vie

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Chez nous, la marinara est une religion. Semaine après semaine, je concocte un nouveau plein chaudron de sauce tomate que nous servons, duh, à toutes les sauces… Généralement servie avec des pâtes, ma marinara se déguste souvent sur des pâtes ou sert à habiller la «protéine du jour»: saucisses, crevettes, brochettes et tutti quanti. Ou alors je la transforme en lasagne à la courge musquée, en scaloppini de porc, en coquilles farcies au tofu, bref tout ce qui risque de plaire à ma famille.

Dans La cuisine de mon enfance, mon tout dernier livre comme rédactrice et mon premier comme éditeure déléguée, j’ai eu le bonheur de bosser avec plusieurs grands chefs du Québec, dont Michele Forgione qui a bien voulu partager l’une de ses recettes préférées de gamin : les Trijjdi vallatese ou Cavatelli avec boulettes de veau. Tout simplement spectaculaire, cette recette — qui nécessite plusieurs heures — prévoit des pâtes fraîches maison, une sauce à la viande… et des boulettes. LES boulettes. Celles dont vous rêvez à chaque fois que vous croquez dans une boulette, avec l’inévitable mini-déception qui s’ensuit presque toujours. Il a aussi révélé le secret de ses Boulettes de veau à la Marcovecchio, que je zieute déjà vu le succès de la présente recette.

 

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Le chef Forgione, attablé à sa pizzeria Gema dont je vous parlais d’ailleurs ici.

 

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Le restaurant Impasto, nouvelle et populaire adresse du célèbre quartier la Petite Italie de Montréal. Gema occupe le même coin de rue.

Au final, avec tout le respect que je dois à la recette d’origine, j’ai apporté quelques changements, nullement par non-conformisme, mais pour cause d’ingrédients sous la main. La recette d’origine prévoit des boulettes 100 % veau, ou un mélange de veau, bœuf et/ou porc, je n’avais que du bœuf haché dans le congélo. Le chef Forgione recommande de la chapelure nature, Monsieur sur un coup de tête hors de ma présence est revenu de l’épicerie un jour avec un contenant surdimensionné de chapelure assaisonnée à l’italienne, alors nous voilà condamnés à le «passer».

Enfin, la recette originale vous fait dorer les boulettes dans l’huile d’olive avant de les ajouter à la sauce 30 minutes avant la fin, mais je voulais éviter un chaudron de plus. Alors, je les ai congelées 10 minutes, puis je les ai ajoutées à ma marinara maison que vous trouverez ici sans autres salamalecs. Résultat, quelques boulettes se sont défaites dans la sauce, qui n’en a été que plus riche et fromagée pour la peine, pas si fou que ça finalement. Mais si votre cœur s’enflamme pour la parfaite boulette, bien ronde et dorée et photogénique, faites-la frire, que diable, faites-la frire. ☺

Désolée, chef, pour l’improvisation, c’est plus fort que moi (ou une preuve de plus de ma tête de cochon, dixit Monsieur…).

 

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La recette originale illustrée dans le livre. Toutes les photos sont de © Mathieu Dupuis Photographe.

 

Extraite de :

Mode d'emploi

  • 1. Dans un bol, combiner tous les ingrédients sauf l'huile, en mélangeant intimement.
  • 2. Rincer vos mains à l'eau froide et façonner la viande en boulettes de 5 cm (2 po) chacune (donne environ 20 à 25 boulettes).
  • 3. Faire chauffer l'huile dans un poêlon à fond épais (tel que dit, j'ai omis cette étape). Faire dorer les boulettes sur toutes les faces et transférer dans une assiette.
  • 4. Ajouter les boulettes à une sauce à la tomate ou à la viande bien chaude. Cuire 20 minutes ou plus jusqu'à ce que la viande soit cuite. Savourer!

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