Apple picking: Vergers Lacroix

Les Week-ends de Rougemont et Pommes en fête dans les Laurentides se terminaient la semaine dernière, quoiqu’il est toujours possible de visiter votre cidrerie préférée, voire de faire de l’autocueillette, ou d’acheter leurs gourmandises maison.

Pour avoir fait les deux, je préfère les vergers de Rougemont à flanc de colline, qui ressemblent plus à des fermes que les plantations de Saint-Joseph-du-Lac souvent sagement alignées derrière une rangée de bungalows sur la route principale. Par contre, pas de pont, pas tout Montréal à traverser, mettons que ce sont des « bénéfices marginaux » pas piqués des vers.

Chez Vergers Lacroix de Saint-Joseph-du-Lac, les activités en famille dépassent l’autocueillette. Petits et grands y trouveront leur compte avec une boutique gourmet, un snack-bar, une miniferme, un module de train, des balançoires et glissades, des tables de pique-nique, etc. Si vous avez l’impression que tout Laval s’y retrouve, vous n’avez peut-être pas tort: nous sommes arrivés face à face avec nos voisins d’à côté. Non illustré: le terrain de jeux est situé à l’arrière de la piscine hors terre des proprios (?), ce qui ne semblait pas déranger les douzaines d’enfants qui couraient partout.

Vous vous êtes toujours demandé comment finissent les belles pommes tombées sous les arbres? Ou les pommes que personne ne cueille à cause de leurs picots? Chez Vergers Lacroix, elles sont «déclassées» et vendues en grosses caisses. De méga-économies pour les pâtissiers avisés.

Tout se passe sous vos yeux: les quartiers de pommes sont trempés dans la pâte, déposés dans la friteuse et servis dans des sacs de papier. Chaud, parfumé, croustillant, ça bat n’importe quel dessert de resto, désolée les amis chefs.

Je l’avoue, la visite des vergers n’est souvent pour moi qu’un de deux prétextes. 1) Regarder fiston courir entre les pommiers, ses joues aussi écarlates que les fruits qui semblent se pencher vers lui pour être mieux recueillis dans ses petites mains avides. 2) La boutique à l’entrée du verger, qui regorge souvent de tout ce que j’aime : beurre et caramel de pommes, confitures, gelées, tartes maison, cidres et… cidres de glace. Une lampée et je touche au nirvana.

Le butin de notre visite aux Vergers Lacroix, de gauche à droite: cidre mousseux (génial avec fromages et pâtés ou un simple sandwich), vinaigre de cidre, cidre de glace pétillant (dégusté au verger, on a maintenant toute une bouteille pour se faire une opinion) et caramel de pommes.

Aujourd’hui, le cidre propose de multiples incarnations. Vous pouvez l’acheter tranquille, pétillant, rosé, de glace, rosé de glace, crémant et tutti quanti. Aux Vergers Lacroix, on fait un cidre de glace pétillant, le Lacroix Signature, à partir d’un assortiment secret de plusieurs pommes. Les moyens étant limités, les bulles viennent cependant de l’ajout de gaz carbonique et non grâce à la méthode champenoise.

Selon les représentants du verger, ce nouveau cidre de glace pétillant, qui compte seulement un an d’existence, a été le coup de cœur des dégustations gratuites organisées durant toute la période d’autocueillette. À 24 $ environ, il est un peu moins cher que le cidre de glace pétillant du Domaine Pinnacle, qui en serait «l’inventeur», vendu 28 $ à la SAQ.

Le cidre de glace pétillant Domaine Lafrance, aussi vendu à la SAQ, est moitié prix mais combine cidre de glace et cidre tranquille. Pour découvrir d’autres nectars mousseux, vous devrez faire une petite balade à la campagne et y visiter vos producteurs préférés. Comme activité du dimanche, y a pire.