La vie est drôle parfois. Vous cuisinez la fricassée au poulet de Marcella Hazan, avec ses porcinis réhydratés assez terreux merci, convaincue que votre petite famille va détester. Et ils adorent. Puis, la semaine d’après, vous mijotez un plein chaudron de sa soupe Pasta e Fagioli on ne peut plus classique, impossible de manquer son coup avec de tels ingrédients, et le résultat final surprend moins.
N’allez pas croire que cette soupe — le défi de la semaine de mon club de cordons-bleus Cooking Italy — était horrible. Non, seulement… bonne. Pour moi, s’entend, puisque le moucmouc de 4 ans a plongé. Comme tous les enfants de son âge, il préfère les saveurs fades en général. En d’autres mots, ce n’est pas parce que je cherchais plus de vroum que vous ou votre famille serez déçus.
Autre «inconvénient» pour une blogueuse, voici une soupe qui doit être servie dans les minutes qui suivent, sinon les pâtes absorbent tout le bouillon et bye la soupe, allo la potée. Comme je voulais prendre des photos pour ce billet, disons que la jolie soupe que vous voyez là n’avait rien en commun avec le souper servi plus tard.
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Saviez-vous? Plusieurs haricots frais peuvent être congelés durant la haute saison. Il suffit de les écosser et de les congeler dans des sacs de plastique hermétiques. Ils se cuiront alors comme des haricots frais, le moment venu. Selon Marcella Hazan, les Italiens ont une prédilection pour les haricots canneberges (ou coco rose) en raison de leur goût de châtaigne. Au Canada, vous trouverez les haricots canneberges, identifiables à leur look tacheté de pourpre et de crème, sous la désignation «haricots romano» ou borlotti. Malheureusement, ils perdent leurs belles couleurs à la cuisson.
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Ça vous est déjà arrivé ? Vous tombez sur une recette à base d’ingrédients solides, comme celle-ci, et vous imaginez déjà un résultat final qui s’avère plus que la somme de ses éléments. Et vous êtes un brin déconfite: tout ça pour ça? À l’opposé, à d’autres moments, vous cuisinez à partir de quelques ingrédients plus qu’ordinaires et… kazam !… un feu d’artifice en bouche. Cette version de la fameuse Pasta e Fagioli est solide. En bon québécois, elle fait la job. En tout cas, ma petite tribu a dégusté avec plaisir. Eh ben, pour une fois, c’est moi la difficile de la famille…?
Extrait de :
Lynn, I thought this one was a bit ho-hum too – nice enough but a bit ordinary – my partner, on the other hand, who loves bland food, loved it! I had broth (and quite a lot of it), right up to the point where Marcella says to let it stand for 10 minutes at the end – in that short 10 minutes my pasta soaked up all the broth and became stew. I haven’t posted mine yet, as the only photos I got were after it had turned to stew, and it doesn’t look that appealing. I think that I am going to try to make it again, and maybe increase the liquid factor so I still end up with something a little brothy at the end. Your photos are great by the way.
Sue 🙂