Avoir un blogue, parfois, c’est un privilège que l’on se donne. Quand la vie vous rend la pareille et vous offre, à son tour, le privilège d’utiliser votre plume pour une bonne cause, eh bien, ça justifie les longues soirées devant l’ordi quand la progéniture dort.
Elle est chanceuse, ma progéniture. Une maison en banlieue que papa et maman ont choisie — même si nous sommes des citadins et qu’on s’ennuie sérieusement de la foule et des cafés — pour permettre à l’héritier de grandir dans une belle rue tranquille, sous le couvert d’arbres centenaires, loin du macadam de la cité et des écoles surpeuplées.
Une belle grande chambre avec un immense lit où les toutous s’empilent sur la doudou la plus moelleuse que maman ait pu trouver. Des repas chauds, mitonnés avec amour, que fiston ose quand même refuser parce qu’il veut un hamburger, bon.
Ce qui m’amène à ce privilège dont je vous parlais plus haut. Mercredi prochain, le 21 septembre, se tiendra à Montréal l’événement De la rue aux étoiles, une soirée gourmande conjuguant plaisir partagé, haute cuisine et levée de fonds. Pour l’occasion, 10 grands restaurants montréalais et leurs chefs se mesureront dans un challenge endiablé autour du hamburger réinventé. Tous les profits de la soirée seront remis à Dans la rue, un organisme qui aide les jeunes sans-abri à en sortir, justement. Vous connaissez Dans la rue et Pops, notre version Montréal grunge de Sœur Teresa, hein ?
Mon privilège, dans tout ça ? En tant que blogueuse, j’ai été jumelée au restaurant Pintxo et j’aurai le plaisir de vous servir ses hamburgers au côté du chef-proprio Alonso Ortiz. (Bon, empotée comme je suis, peut-être je serai sur la touche mais avec le sourire, je ne voudrais pas être dans les pattes…) Pour la petite histoire, Alonso et moi avons déjà travaillé ensemble, puisqu’il est l’un des chefs invités de mon dernier livre, À la bonne franquette. J’en ai profité pour lui (re)piquer une jasette.
Q: Ce n’est pas la première participation de Pintxo à l’événement De la rue aux étoiles, je pense ?
R: Non, nous sommes impliqués depuis longtemps, avant même que l’événement se transforme en concours.
Q: Es-tu nerveux à quelques jours de la soirée ?
R: Pour le concours en soi, non. Chaque année, mon inquiétude la plus grande est d’avoir assez de nourriture pour tous, en tant que chef, j’angoisse plus là-dessus…
Q: Es-tu un amoureux de hamburgers ?
R: Les gens dans la cuisine du Pintxo peuvent en manger 2, 3 fois par semaine, ce sont eux les experts. Alors ils m’en apportent à l’heure du lunch. Au Mexique, le hamburger a pris le goût du pays. La tendance est au bacon, au guacamole, les saucisses épicées, les jalapenos. J’en mange toujours quand je visite ma famille.
Q: Est-ce à dire que nous aurons droit à un hamburger mexicain ?
R: Je ne veux pas tout révéler. Mais ce sera dans l’esprit du Pintxo, donc plus bouchée, moins gros hamburger.
Q: Et à Nick Hodge de Kitchenette/Icehouse — l’un des 10 chefs en compétition — qui se questionne ici, à savoir comment un restaurant espagnol peut bien représenter le hamburger, tu dis quoi ? Avons-nous un début de défi ou de controverse ?
R: (rires) Non, pas du tout. Il a tout à fait raison. Les meilleurs hamburgers sont nord-américains, les gens ici en mangent tellement, c’est normal. Quand je vivais à Bilbao au Pays basque, il y avait un seul restaurant de hamburger dans toute la ville ! Pour moi, c’est l’événement la star, le public y est cool, l’ambiance est excitante. On est surtout contents de contribuer encore cette année.
Psst! Pour avoir eu des détails top secret sur le hamburger à la Pintxo qui vous sera servi le 21 septembre, le chef Ortiz garde quand même quelques surprises dans son sac. À bon estomac, salut.
Alors je vous invite à venir nous serrer la pince, à manger probablement les hamburgers les plus pétés de votre vie (!) et à contribuer avec nous à une cause qui devrait tous nous tenir à cœur. Qui sait, vous pourriez même gagner un voyage pour deux à Paris ?
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