Asperges avec œufs pochés et parmesan

Quand la saison des asperges pointe à l’horizon, j’ai toujours l’intention de les savourer au max, mais mon répertoire — et mon temps — sont limités. Résultat, elles finissent souvent dans le four ou sur le barbecue, rôties avec de la fleur de sel, du poivre noir frais moulu et de l’huile d’olive. Cette année, mon panier Lufa proposait les asperges de 4 producteurs différents, je n’ai donc pas eu le choix de laisser le barbecue de côté et de varier le menu.

Comme fiston ne trippe toujours pas légumes verts, mais file le grand amour avec les œufs, j’ai décidé d’utiliser ces derniers pour en venir à mes fins. Et j’ai jeté mon dévolu sur un grand classique: les asperges avec œufs pochés et parmesan. Non, je n’ai rien inventé ici, pas plus que je n’ai googlé les multiples variations que l’Internet propose sûrement. Plutôt, je me suis basée sur mon souvenir des multiples livres de cuisine italienne sur mes étagères et j’ai combiné les ingrédients de base grosso modo.

Les asperges sont, au printemps, le premier légume local à atterrir dans nos supermachés, en même temps que les crosses de fougère. Après un long hiver, elles goûtent le bonheur retrouvé, disons. Avec les œufs pochés par contre, j’entretiens une relation d’amour-haine. Fana de bénés, j’adore les manger, mais je déteste les cuisiner. Si vous êtes comme moi, cette vidéo de Jamie Oliver, que j’ai dénichée après coup pour les besoins de ce billet, vous explique comment faire. En plus, quelle coïncidence, il les sert avec…des asperges!

L’expérience personnelle m’a appris que, en matière d’œufs pochés, les premiers sont ratés, les suivants frôlent la perfection et, impatience oblige si vous êtes comme moi, les derniers font pitié. On s’en fout, avec cette recette et son nuage de parmesan, même les moins photogéniques de vos œufs pochés auront de la gueule.

Le verdict? Fiston a tout dévoré et demandé une deuxième assiettée (d’œufs, pas d’asperges, restons réalistes SVP); Monsieur est revenu du travail, les a grignotés accoudé au comptoir puis, ahem, s’est cuisiné un autre souper. Quand à moi, après avoir instagrammé mes photos, vive la vie de blogueur, je me suis installée lentement et j’ai savouré avec le sentiment du devoir accompli. J’ai surtout nettoyé mon assiette avec mes doigts (!), parce que la rencontre de l’huile d’olive, de la fleur de sel et du jaune d’œuf encore chaud, c’est pas mal le pied. Buon appetito.