Si vous avez comme l’impression que je vire tomate, ce n’est pas faux. Voici le deuxième billet de la nouvelle série «Il dit, elle dit» (où Monsieur et bibi cuisinons des recettes santé pour ensuite en discuter), et c’est effectivement la troisième recette de suite à base de tomate, après le Maquereau à la tomate et la Salade de tomate au pain. Que dire, avec notre été canadien désespérément court, les tomates se font divines un si court laps de temps qu’on se gorge sans fin.
La deuxième recette santé de la semaine est la Salade de tomate et de mangue de Josée di Stasio tirée de son premier livre datant (déjà!) de 2004, À la di Stasio. Allons-y!
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Dans la voiture, au retour d’un après-midi à courir les antiquaires dans les Laurentides:
— Comme nous avons des mangues et des tomates Lufa mûres à la maison, j’ai pensé faire une recette de Josée di Stasio que je ne peux jamais servir parce que tu n’aimes pas que je cuisine avec les fruits. Pas sûre que tu vas apprécier le souper ce soir. (Je grimace en attendant que s’ouvre le Département des plaintes même si c’est samedi.)
— Celle avec du basilic et du cari? Tu me l’as déjà servie voilà longtemps. (Regard sarcastique, oh my.)
— Quoi? T’es sûr? Me souviens pas.
— Oui et c’était bon. Ce qui veut dire bien sûr que tu l’as jamais refaite, parce que dès que la recette est réussie, que j’aime ça, tu passes à un autre appel et j’en suis quitte pour ne jamais revoir les bouffes qui me font tripper. (Soupir, le reproche habituel et lancinant de Monsieur, qui n’est pas, ahem, exactement faux.)
Le souper arrivé, il a décidé de cuisiner son plat fétiche au maquereau, alors la salade a été repoussée à deux jours plus tard. En grignotant un hamburger sur le barbecue et la salade en accompagnement, on a jasé…
— Je ne connaissais pas cette recette, jusqu’au jour où une copine d.a. me l’a servie pour le lunch. Pourtant je possédais le livre de Josée et j’aime tout ce qu’elle cuisine en plus. C’est quand même surprenant que t’aies pu dégoter des super mangues en plein été, souvent on les trouve plus en hiver, en même temps que les autres fruits exotiques en saison.
— Hum, profites-en, pas sûr que je vais en retrouver. Ça serait drôle de voir comment ça goûte avec des mangues kérosène, hahaha.
— Mon Dieu, non, épargne-moi s’il te plaît. (Aparté: Comme son nom l’indique, la mangue kérosène possède un arrière-goût de kérosène ou même de térébenthine. Elle me lève le cœur.)
— Les mangues kérosène sont plutôt bonnes, juste pas celles qu’on trouve ici. Tu ne la tailles même pas, c’est la seule mangue dont tu peux sucer la chair en faisant un petit trou. Tu ne peux pas te fier sur celles vendues en Amérique du Nord.
— Si tu le dis. J’aime quand tu arrives à faire une super bouffe avec si peu d’ingrédients. Cette salade me rappelle un vieux magazine de recettes au sous-sol, avec une salade de pêche et de tomate qu’ils disent «à la russe». Hum.
— C’est vraiment bon. Sauf que je ferais mieux d’utiliser de la psychologie inversée et faire comme si je déteste, comme ça tu la servirais encore et encore.
— Okay, là t’exagères.
— Nope. Je déteste ton tajine de poulet et de pois chiches au citron, et tu as dû le cuisiner au moins 30 fois dans les deux dernières années. You’ve got a mean bone for a foodie.
— Mais non, je le cuisine parce que c’est un de mes plats préférés, ça n’a rien à voir. Trouve d’autres mangues aussi belles que ça et je te la cuisine tout l’été, cette salade. C’est non seulement délicieux, c’est santé, méchant doublé!
— Je vais attendre de voir pour le croire.
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Note: Comme tout foodie qui se respecte, j’ai mes vinaigres de prédilection (plus quelques bouteilles enfouies au fond du garde-manger), soit le vinaigre de riz assaisonné et le vinaigre balsamique blanc. Monsieur déteste l’amertume en cuisine (un de ses tabous culinaires), alors qu’en bonne franchouille, je trippe sur la vinaigrette au vin rouge et à la Dijon qui vous gifle les papilles au passage. Avec le temps, j’ai tranquillement migré vers les vinaigres de riz et balsamique blanc à cause de leur profil plus doux. Le vinaigre Favuzzi biologique ci-dessous, qui se présente comme un «condiment» parce qu’il n’est pas le noir traditionnel, est mon choix de tous les jours.
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