Il est arrivé par messagerie de la part de l’éditeur : la traduction française du dernier opus de Jamie Oliver: Everyday Super Food, ou Superfood pour tous les jours. Dans la mesure où je venais à peine de lancer une nouvelle série santé sur le blogue, «Il dit, elle dit», où Monsieur et moi mettons de côté nos (énormes) différences culinaires pour cuisiner des plats légers (diètes?), c’était toute une coïncidence.
Dans l’intro, Oliver explique qu’il s’est intéressé à une alimentation à base de super aliments au détour de la quarantaine, et a décidé d’écrire ce livre avec une équipe de nutritionnistes. Comme j’avais tous les ingrédients sous la main pour popoter la première recette de la section vouée au déjeuner — une imposante section comme on en voit rarement, ce qui ne pouvait que plaire à la mordue du petit déj’ ici présente —, j’ai décidé de mettre le livre à l’épreuve dès le dimanche suivant. Et comme d’hab, Monsieur et moi en avons discuté à table… Enfin, pas vraiment. Parce que mon chum était obnubilé par l’un des jeux sur son iPad et répondait surtout en grognements à la Cro-Magnon. Mais il a dévoré, alors ça compte hein?
***
Moi: DONC, Oliver a décidé de faire un peu comme nous tous : manger santé du lundi au vendredi, puis se taper des petits gueuletons plus décadents le week-end. Il semble avoir perdu du poids sur la couverture, est-ce que ça fait trop superficiel de le noter? Je dois dire, PLEIN des recettes du livre ont l’air vraiment délicieuses.
(Écho, écho, écho)
Moi encore: T’es pas trop fan des haricots en conserve, à moins qu’ils soient cuits au four avec plein de sirop d’érable, tu aimes quand même?
Lui (sans jamais lever la tête de sa tablette): C’est bon.
Moi: Si tu voulais cuisiner une version un peu moins santé, oui je sais que c’est pas l’idée mais je peux pas m’empêcher (le voilà qui renifle sarcastiquement), tu pourrais enlever le boyau d’une saucisse italienne, émietter la viande et la faire sauter sans gras, puis tu ajoutes les haricots et tu retournes à la recette de départ.
Lui: C’est bon.
Moi (oui, d’accord, je suis entêtée): J’ai comme mis un peu trop de sriracha parce que j’arrivais pas à obtenir des petits pois sexy pour la photo. (Comme de fait, le hoquet attaque. Dès que je mange un truc super épicé, moi qui adore en plus, j’ai le hoquet.)
Lui (qui lève enfin les yeux pour se foutre de ma gueule de blogueuse bouffe prise à son jeu): Tu vas survivre.
Moi: Merci pour le soutien (je marmonne). Ça a l’air assez élaboré comme plat, mais ça s’est cuisiné vite. Pour un dimanche matin par contre, pas sûre que j’aurais le temps un matin de semaine.
Lui: Mon omelette habituelle prend à peu près le même temps. Tu as respecté les ingrédients et tout?
Moi: Pas mal. On avait pas de tomates cerises multicolores, alors elles sont toutes rouges. J’ai ajouté des oignons verts, j’en avais fraîchement achetés à la ferme. Plus, on a pas de fromage cottage pour les rôties, donc j’ai mis du labneh léger. Oliver indique de mélanger les tomates dans un bol en premier, mais je ne vois pas pourquoi. La prochaine fois, je vais faire sauter les haricots et ajouter tout le reste simplement. Ça va éviter un bol sale de plus et Dieu sait que je déteste laver la vaisselle.
Lui: Oh, tout le monde sait ça. C’est bon… (de retour à son écran).
Moi: Alors, assez bon pour la refaire? Ahem (j’éclaircis la voix), adoptée la recette?
Lui: Oui, oui, c’est bon.
Moi: … Sans blague. J’avais cru comprendre voilà 10 minutes, disons.
Note du pitcher: La recette qui suit a été légèrement adaptée, en éliminant une étape qui me semblait superflue. À moins d’avis contraire. Bon app’.
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