Cours de cuisine Williams-Sonoma

J’aime les cours de cuisine. Oh, je me débrouille pas mal devant mes chaudrons, sauf que je suis sujette aux dégâts et aux coupures de doigts. Je déteste faire la vaisselle au fur et à mesure, donc je me laisse facilement envahir par les bols jusqu’à ce que mon comptoir devienne ingérable. Et, TDA ou trouble du déficit d’attention oblige, j’ai beau me faire des listes avec minutage SVP, ça dérape toujours vers la fin. À tel point que, lors de soupers de week-end, les amis sont souvent mis à contribution dès leur arrivée s’ils espèrent manger avant minuit…

Les cours de cuisine représentent pour moi le meilleur de deux mondes. De un, on passe la soirée à jaser de techniques de cuisson, marques de casserole, ingrédients exotiques et tendances culinaires. Le pied. De deux, je joue avec les couteaux mais pas trop, le chef-enseignant venant souvent à ma rescousse. Puis, à la fin, on mange des trucs que je n’aurais pas la patience de me préparer à la maison (et que mes deux difficiles n’apprécieraient pas de toute façon). Re-le pied.

La chef Marie-Jeanne Laflamme en pleine préparation avant l’arrivée des convives.

Voilà quelques semaines, j’ai eu le plaisir d’être invitée par la boutique Williams-Sonoma du Carrefour Laval pour y découvrir leurs cours de cuisine. En plein milieu des étalages pleins à craquer de belle vaisselle, de sauces maison en petits pots et de méga livres de cuisine, trône un immense îlot tout équipé pour les cours. C’est joli et invitant, sauf pour les tabourets design inconfortables au max (note au décorateur-maison, mon estomac était au paradis, mon coccyx pas mal moins).

Un menu privé 3 services de ce type coûterait 50 $ par personne. Au menu donc, des dumplings, une soupe ramen et des rouleaux printaniers au fruit.

Les cours de techniques en magasin sont gratuits (!) et peuvent, selon la saison et l’horaire, aller du maniement des couteaux à la pâtisserie de Pâques. Si vous voulez un cours plus poussé, il est possible d’organiser une soirée en groupe autour d’un thème ou de l’anniversaire d’un invité, par exemple. Il vous en coûtera alors 50 $ par personne pour un repas de 3 à 5 services, à moins que vous n’insistiez sur un cours de tartare de poisson, qui pourrait être plus dispendieux. Le plus chic dans tout ça? Les participants des cours payants ont droit à 10% de rabais sur tout le bataclan en magasin, même sur les produits déjà en promotion (psst, les prix sont extra en ce moment sur la batterie de cuisine jaune Van Gogh Le Creuset, dont la couleur serait discontinuée incessamment…)

Les dumplings poulet et ciboulette servis avec la sauce aux arachides Williams-Sonoma qu’on peut acheter si on ne veut pas la faire maison. La chef ici nous a appris la technique du façonnage en éventail. Délicieux et instructif.

Le début de la prep pour la soupe Shoyu Ramen. Les vermicelles de riz étaient frais et faits maison (machine à pâtes Phillips vendue en magasin), les portobellos épluchés (une première pour moi) et, à droite, les œufs durs cuits vapeur pendant 6 minutes (technique infaillible selon la chef!) avaient été marinés toute une nuit dans la sauce soya. Dépaysant. Je prenais des notes mentales tout au long.

Brochette de porc et maïs sur le gril à chaleur très élevée

Les ingrédients sont fin prêts pour le montage de la soupe. À noter que le maïs est sérieusement grillé et c’est voulu. Égrené, il ajoutera une touche de noix unique à la soupe finale. À retenir ça aussi.

Le produit fini: un bouillon porc et poulet, du bambou et du nori complètent la longue liste des ingrédients.

Pas envie de vous déplacer vers le Carrefour Laval ou le Dix30, autre adresse montréalaise de Williams-Sonoma? Les chefs s’exécutent aussi à domicile lors de cours privés et même de fêtes d’enfant, allô les ateliers de biscuits!

La prep du dessert: des rouleaux printaniers mangue, fraise et amandes, une recette de Giada de Laurentis qui avait inspiré notre chef. Les mangues en saison et la sauce ont su ravir.

La feuille de riz n’a jamais voulu coopérer, lol, mais je retiens la sauce menthe, miel et lime qui nappait le tout. J’ai d’ailleurs mis la recette en ligne ici.

Williams-Sonoma, Pottery Barn, West Elm, Crate and Barrel…: le Grand Montréal compte désormais des adresses locales de ces grands magasins américains axés sur le design tendance. Si on serait enclins à déplorer l’impact sur les chaînes de cuisineries québécoises, les marques de qualité et l’embarras du choix d’un Williams-Sonoma clouent le bec assez vite. Hey que nous voilà loin des cuisineries de centre d’achats de mon enfance! Moi qui adore tout de même les Arès et Després Laporte de ce monde, j’ai été instantanément séduite par WS. Le seul autre magasin qui, de mémoire, ait suscité chez moi le même ravissement, c’est le nouvel Espace Ricardo à Saint-Lambert, que j’ai visité lors du lancement et à qui je dois un nouveau détour.

Petit bémol en terminant: les sites web canadiens de Williams-Sonoma, West Elm, Crate and Barrel et cie se limitent à une liste d’adresses, contrairement aux équivalents américains complètement délirants et transactionnels. Il semblerait que la nécessité de traduire les sites en français à cause de la loi 101, avec des inventaires qui frisent les milliers de produits divers et changent même de saison en saison, ait découragé les maisons-mères. Alors pour prendre votre pied à votre tour, il faudra visiter les .com et non les .ca de ce monde. Un exercice à la fois renversant et, euh, souffrant pour le portefeuille.

Le grand avantage d’un Williams-Sonoma vs les cuisineries québécoises demeure la gamme de produits maison d’une grande qualité. Par exemple, une certaine huile de cuisson aromatisée au citron et destinée aux sautés en wok a fait un malheur auprès de toute la tablée.

Infos

Williams-Sonoma Carrefour Laval

3035, boulevard le Carrefour à Laval

450.686.1825

William-Sonoma DIX30

9120, boulevard Leduc à Brossard

450.445.9443

www.williams-sonoma.ca  (pour les adresses seulement)

www.williams-sonoma.com (pour le rêve)