Crème de brocoli classique

Chose promise, chose due: voici une autre de ces recettes rapides de semaine que je cuisine pour ma famille, le but n’étant pas de réinventer la roue, mais simplement de servir des petits plats faciles qui plairont à fiston. Santé de préférence, avec beaucoup de légumes en principe. D’esprit toutski généralement.

Comme cette crème de brocoli ultra-classique, pour «passer» une tête de brocoli en trop. Ce week-end avait lieu la fête de Junior chéri et j’avais prévu un lunch majoritairement maison pour ses petits invités : sandwichs aux œufs et au jambon sur pain blanc (c’est là que tu réalises, devant les cris de joie, qu’on semble traumatiser nos enfants avec le pain brun, lol), de la pizza boulangère aux tomates, des hot-dog en pâte, des cubes de fromage marbré, des croustilles et du gâteau au chocolat. J’ai beau savoir qu’ils ignoreront avec superbe mes beaux légumes, je ne peux m’empêcher d’en prévoir au menu sous forme de crudités. De toute façon, je rattrape généralement les angoissés anti-vert avec ma trempette au cari que vous trouverez ici. À noter que, depuis ce billet, j’ai remplacé la crème sure par du yogourt 0% pour alléger la chose sans nuire au goût.

J’avais envoyé Monsieur acheter quelques légumes, bien sûr il est revenu avec 2 têtes de brocoli, 6 énormes poivrons rouges et orange, un plein sac de concombres, bref je prévois une semaine complète de toutski légumes. Ce qui plaira tellement à fiston. Euh, non.

On fait d’abord fondre suffisamment de beurre pour confectionner une béchamel, puis on attendrit les oignons à feu très doux.

On singe, le terme technique pour dire saupoudrer de farine, et on cuit doucement pendant 2-3 minutes afin d’éliminer le goût de farine crue.

On ajoute le bouillon de poulet, on mélange et on laisse épaissir jusqu’à consistance de béchamel. Ici, je faufile toujours en douce 5 ml (1 c. à thé) de moutarde jaune préparée pour puncher les saveurs, un truc appris de Mitche D., chef au Chien Rose de Montréal.

Beaucoup, beaucoup de brocolis pour un goût intense et on s’occupe ailleurs pendant que ça mijote.

Je prévoyais une vraie crème de légumes, mes hommes ont demandé des gros bouquets de brocoli SVP. Comment résister à une telle requête, hein.

Je n’ai pas cherché midi à quatorze heures pour confectionner cette soupe réconfortante au goût familier. Quelques ingrédients qu’on possède tous dans le garde-manger, quelques minutes de préparation pas plus, et le tour est joué. De nombreuses versions existent de ce potage velouté. On peut utiliser du lait et de la crème au lieu de bouillon de poulet ou même du lait évaporé pour remplacer carrément la béchamel. On peut râper le fromage et le faire fondre. Avec fiston, pas question, c’est le seul flo que je connaisse qui décolle la mozza de sa pizza. J’aime bien perso ces «crèmes» de légumes qui n’en sont pas, la «béchamel» au bouillon de poulet produisant une soupe tout aussi onctueuse mais moins riche. Parfois, je ne confectionne même pas de béchamel, laissant les légumes en quantité industrielle se faire valoir, sauf que j’avais envie d’essayer la recette traditionnelle. Au final, c’est une question de goût.

Par contre, pour donner de la gueule, j’ai recyclé en garniture le fromage marbré (qu’une copine appelle du «fromage girafe») et accompagné le tout de pain Bagelwich Joe Beef couvert des épices à steak de Montréal que les deux chefs affectionnent tant. Tartiné de beurre à l’ail et rôti au four, il était encore plus rentre-dedans. Résultat, un petit souper presque parfait pour les petits appétits de semaine. Il en faut, n’est-ce pas ?