Les recettes secrètes de nos mères
200 mets réconfortants qui nous rappellent notre enfance
Magazine Coup de Pouce/Les Éditions Transcontinental
Publié : Automne 2011 29,95 $
Nouvellement sorti, vous pouvez le commander partout.
Pourquoi ce livre ?
• En tant que rédactrice publiée chez Éditions Transcontinental, je reçois tous les livres Coup de Pouce à titre de gracieuseté. Oui, je sais, je me détesterais aussi…
• Sans vouloir tomber dans le mélo, ma mère est décédée subitement sans me léguer ses recettes. (Sans vouloir être morbide, si vous avez encore votre maman chérie, ne faites pas comme moi, demandez !) Feuilleter ce livre, c’était comme retrouver mon enfance.
Commençons par les recettes
Imaginez un livre qui, lorsque vous le feuilletez, vous réconforte au lieu de vous étonner. Et c’est une bonne chose. Ces recettes secrètes, ce ne sont pas juste les mets traditionnels (cretons, fèves au lard, tourtière, soupe aux gourganes et cie) auxquels on serait en droit de s’attendre et qui sont d’ailleurs au rendez-vous. Surprise plutôt, les éditeurs ont osé les plats totalement kitsch ayant sûrement bercé votre enfance autant que la mienne. On a donc droit au chop suey québécois, aux saucisses enrobées de pâte Pillsbury, au pain de viande à la soupe Lipton et au gâteau à la salade de fruits en boîte. Si vous pensiez que j’allais m’insurger, que non. Maman cuisinait ainsi, n’en déplaise aux purs et durs.
Comme dans tout livre signé Coup de Pouce, les photos sont léchées, les directives très détaillées et la quantité de recettes époustouflantes. Le look rétro-moderne fonctionne — j’ai vraiment aimé l’idée du cartable à l’échine –, les notes nostalgiques vous parleront ou non selon votre propre vécu, le tout est très bon enfant.
Mon bémol, comme il s’avère souvent avec les livres de cuisine, tient à l’index. Au lieu d’être par ordre alphabétique, chaque sous-section est par ordre de page…! Quand la section Desserts-Fruits n’inclut que 2 recettes, le manque de rigueur étonne
Par contre, gros morceau de robot à la maximisation judicieuse des ingrédients, les recettes étant élaborées en fonction des formats courants en épicerie, qu’il s’agisse de conserves ou de barquettes de légumes. Très pratique pour éviter les boîtes de conserve à moitié utilisées qui se retrouveront dans un Tupperware, puis à la poubelle une semaine plus tard. On apprécie.
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Passons aux chaudrons
J’ai cuisiné 4 plats au hasard. Exceptionnellement, j’ai demandé à mes 2 difficiles de feuilleter le livre et de dicter leur choix. Deux recettes ont été sélectionnées par moi et dictées par les arrivages du marché, puisque c’était la saison des choux.
Donc, au menu, les Cigares au chou en page 150, le Chou-fleur rôti à la moutarde et au citron en page 65, le Ragoût de bœuf aux légumes et à la bière en page 136 (choix du chum) et le Macaroni au fromage en page 82 (choix de fiston).
Résultat ? Quatre très jolies recettes super réussies, vous n’en attendiez pas moins de Coup de Pouce, hein ? Je me suis posé la question à savoir si je devais vous les présenter ici puisque, à dire vrai, il s’agit pas mal de classiques qui n’inventent rien, ce qui est l’ADN même du livre. Mais je sais les recettes de Coup de Pouce publiées sur ce blogue hyper populaires, vous visitez toujours en plus grand nombre. Les voici donc, en 3 billets consécutifs. Bon appétit !
Ce que j’ai aimé le plus: La diversité des recettes, le chemin sentimental à travers la bouffe de mon enfance, le look graphique et la rigueur des directives. (Le prix d’ami aussi.)
Ce que j’ai aimé le moins: L’index, l’aie-je assez dit, la section poisson moins intéressante, une certaine répétition au niveau des recettes, par exemple les ragoûts de bœuf ressemblants.
On l’achète? Oui, pour un survol représentatif de la cuisine familiale du Québec à travers les générations, seule Jehane Benoit serait plus emblématique, et encore.
Un gros chou de Savoie acheté à la Ferme Sauriol de Laval trônant sur mon comptoir de cuisine, je me suis lancée dans cette recette classique qui exige quand même jusqu’à 3 h 30 à réaliser. Qui a dit que les cigares au chou sont «family-friendly» ? Au final, j’ai adoré, mon chum a levé le nez et fiston n’a mangé que la farce — ce qui ne fait qu’illustrer leur penchant difficile, cette recette étant franchement savoureuse. Ah, le chou, ce mal-aimé… Par contre, j’ai triché en diminuant la quantité de beurre de 2/3 tasse à 1/4, désolée, même moi j’arrive pas à être aussi, euh, libertaire.
Tu as tellement raison. Les recettes de nos mamans sont les meilleures. Je ne vais pas manquer de noter les siennes et celles de ma grand-mère durant mes 3 semaines de vacances à Noël.
PS : Oui, je te déteste pour la gracieuseté. Non mais tu n’as pas honte ? :-))))
La honte, ça ne me connaît pas trop 🙂 En fait, je me demande ce qu’attendent Les Éditions La Presse, Trécarré, Flammarion et cie pour se réveiller et travailler avec les médias sociaux à la diffusion de leurs livres, ça prend juste une copie de presse. Surtout quand il s’agit d’un blogue comme celui-ci qui fait la promotion et la défense des livres de cuisine québécois…. Cela dit, très sage de ta part de revenir avec les recettes de mère-grand 🙂