J’avoue, chaque fois que je cuisine, c’est comme si je tentais de réinventer la roue. Je trouve difficile de refaire le même plat de la même façon, même si ma famille avait adoré. D’ailleurs, ils s’en plaignent. Monsieur et fiston se font une joie de savourer à nouveau mon poulet rôti à l’estragon et au citron (recette ici), voilà que je décide de le glacer de miel et de sriracha à la place. Que c’est bon, assurément, juste pas ce qui les faisait saliver d’avance.
Tout cela pour dire que David Tanis, chef et journaliste culinaire au prestigieux New York Times, a publié au cours des derniers mois son dernier opus: One good dish. En moins de 10 ingrédients généralement, il propose une version parfaite d’un plat réconfort, le genre que tu maîtrises, puis que tu refais encore et encore.
De Tanis, je possède déjà A Platter of Figs and Other Recipes, publié en 2008 et qui avait fait un malheur sur la liste des best-sellers. Cela dit, mini confession, j’ai résisté à l’achat de son dernier livre parce que je possède juste trop de livres de recettes avec lesquels je n’ai même pas encore cuisiné. Mais bon, un soir de semaine, alors que je cherchais un accompagnement à base de légumes pour le souper, je me suis instinctivement plongée dans les recettes de Tanis, Nigel Slater et Ottam Yottolenghi, qui comptent parmi mes chefs-auteurs préférés. Au final, j’ai jeté mon dévolu sur les Carottes à la marocaine de Tanis, parce que j’avais tous les ingrédients sous la main, ce qui est infiniment rare, même avec mon frigo qui déborde de petits pots en tous genres.
Mon doux, comme disait ma grand-mère, un plat d’une telle perfection, où chaque ingrédient sonne la note idéale, que je m’imagine mal comment on pourrait le changer sans atteindre à son intégrité — ce qui va tellement à l’encontre de mon éternel recommencement en cuisine. Voici donc la recette à laquelle je n’ai rien changé. Je recommande que vous résistiez si, comme moi, vous êtes un improvisateur-né. Et si vous ne connaissez pas Tanis, je vous suggère chaudement n’importe lequel de ses ouvrages.
J’ai toujours imaginé qu’une «salade» de carotte commençait avec des carottes râpées. Eh non, celle-ci vous fait cuire les carottes à la place, ce qui serait typiquement marocain. Il semble que l’ajout de féta n’est pas typique de la recette traditionnelle, mais le fromage élève, quant à moi, la recette à un niveau frôlant l’extase.
Looking forward to trying this, Lynne. Maybe it will keep me going until asparagus gets here. 😉
@Aimee If you’re a cilantro fiend like me 🙂 I’ve been a roll lately, the Roasted eggplant with caramelized onion and diced lemon in Ottolenghi’s Jerusalem is also mind-blowing… Tell me how you liked the Tanis recipe.