Mes adresses : Venti Osteria

Ceci n’est pas une critique de restaurant. Parce que je suis tout sauf (une) critique.

Oui, je vais passablement au resto, quoique vers des destinations moins prestigieuses étant donné que, même bien élevé, un petit difficile de 5 ans peut foutre le bordel, assez vite merci. Mes amis et voisins me demandent régulièrement des recommandations de restos et, bien sûr, en tant que rédac culinaire, je suis la scène locale de près, vas-y, vas-y pas.

Tout ça pour dire que le présent billet est plus un petit mot d’amour destiné au restaurant Venti Osteria dans le Vieux-Montréal, une nouvelle adresse menée de main de maître par le chef Michele Forgione, qui s’était déjà illustré à d’autres tables.

Puisque je lis le chef Forgione sur Twitter, je savais déjà que ce restaurant est, pour lui, l’aboutissement d’un rêve, son petit coin du nord de l’Italie perché sur Saint-Paul la gastronomique. Un écrin plein de fierté et d’espoir que les Montréalais vont embarquer. (Pour une vraie critique, voir Marie-Claude Lortie dans La Presse ici, je ne vends pas le punch en vous disant qu’elle a aimé.) Bref, je languissais d’y aller.

Ce que j’ai fait aujourd’hui, en compagnie d’une copine dont j’avais manqué la fête. Quand le serveur s’est présenté, nous avons refusé le menu en demandant plutôt que le chef décide pour nous. Ma façon préférée de savourer la fine cuisine, c’est pourquoi j’aime tant les menus dégustation. Je me souviens encore, voilà moult années, quand des amis et moi avions suggéré au chef Marc De Canck de La Chronique qu’il nous serve toutes ses entrées en guise de repas. Gé.Ni.Al. Est-ce moi, je trouve que les entrées étonnent souvent plus que les plats principaux, comme si elles capturaient mieux la vision, la fantaisie du chef? Les tapas, tendance qui s’étire, n’en sont-ils pas la preuve ?

Dès votre arrivée chez Venti, une partie de la cuisine vous accueille sans gêne ou flafla, redéfinissant le concept de cuisine ouverte. Le midi visité, le chef Forgione et sa brigade étaient à l’œuvre, cuisant le pain maison et façonnant les pâtes sous nos yeux. Les comptoirs étaient littéralement couverts de bouffe. Partout où mon regard se posait, je savourais l’exubérance, la générosité de la maison. Nous avons donc confié notre lunch au chef et à son équipe, le genre de liberté qu’ils apprécient, en passant, si vous savez être aussi ouverts et généreux.

Je sais déjà que je serai bientôt de retour au Venti, avec un petit mousse de 5 ans accroché à mes baskets. Enfin un restaurant où je le vois plonger allégrement dans les spécialités mi-rustiques, mi-sophistiquées où le goût prime sur tout. En attendant, je vous laisse avec les images croquées au moyen d’un iPhone première génération moche à mourir. Si vous les trouvez aussi gourmandes que moi, c’est tout dire du talent et de la conviction du chef qui vous reçoit.

Le chef a lancé le bal avec deux salades à partager : une salade de tomates anciennes avec de la mozzarella fraîche Fior di Latte (coup de foudre !); et une salade de thon en conserve fait maison avec des oignons rouges et des olives. Bon, j’aurais pu ne jamais passer au prochain service, tellement j’adore ce type de salades.

 

 

Une nouveauté au menu d’automne du Venti, les pâtes à l’encre de sèche avec calmars en sauce tomate: frais, ensoleillé et savoureux.

Les gnocchi à la ricotta dont tout le monde parle, des petits nuages de bonheur qui fondent sur la langue comme un miracle moléculaire. Okay, j’avais l’habitude de dire que je n’aime pas les gnocchis. Jusqu’à maintenant.

Nous avions prévu omettre le dessert puisque ni l’une ni l’autre, nous n’avons la dent sucrée. Le chef a passé outre et nous a fait envoyer quatre, je dis bien, quatre desserts ! Une panna cotta aux petits fruits, une stracciatella au chocolat, un semifreddo au citron et le tiramisu célébré par toute la ville.

Venti Osteria est située au:

372, rue St-Paul Ouest
Vieux Montréal, Québec
H2Y 2A6
Téléphone : 514.284.0445
[email protected]

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