Ma biblio : Les livres de cuisine que j’achète (No 2)

Dans un précédent billet, je vous présentais quelques-uns des livres de cuisine que j’ai achetés dans la dernière année, pour ceux qui me demandent toujours conseil. Bien sûr, je ne possède pas tous les livres d’intérêt qui ont pu être publiés, loin de là. Mais une fille doit se freiner parfois. Des ouvrages récents ou non que j’ai désirés sans céder (vous aie-je dit que je suis accro aux camions bruns d’Amazon?), je peux penser à Thai Street Food de David Thompson, le Lee. Bros Southern Cookbook, Vij’s At Home, Noma ou Modernist Cuisine, qui vous coûtera 400+ dollars au bas mot. Ouch.

Voici un échantillonnage des livres bel et bien achetés, accompagné d’une petite mise en situation. Voyez-vous, je n’ai comme pas encore cuisiné chacun d’entre eux. Je ne les ai même pas tous feuilletés à dire vrai. En tant que rédactrice culinaire, j’aime dire qu’acheter des livres de recettes fait partie de mon travail. Vous êtes libres de penser que ça fait aussi partie de mes compulsions.

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Mes tout derniers livres de cuisine, dans le désordre

On peut aimer un livre qui vous fout tout un complexe d’infériorité. Prenez The Essential New York Times Cookbook d’Amanda Hesser, par exemple. C’est vrai, j’en suis jalouse. Pas que j’aurais voulu tester toutes les recettes du journal pour en arriver à un compendium de ces esssentiels. Le rat de bibiliothèque en moi aurait surtout trippé à compulser les archives du NYT jour après jour. Je suis maniaque de listes et obsédée par la recherche. Lectrice, je savoure la profondeur d’Essential, mais je me sens liliiputienne, inadéquate face au défi d’en effleurer le contenu. Alors je n’ai pas cuisiné une seule recette, écrasée par l’inévitable échec de les cuisiner toutes. Mais j’en lis avec plaisir les survols historiques, ça compte, j’espère ?

Au Canada, la saison des courges bat son plein présentement, alors difficile d’imaginer meilleur moment pour se procurer ce charmant livre aussi actuel que pratique. Sous le charme des courges et des citrouilles de Louise Gagnon nous présente 25 des courges les plus usitées, plus 75 recettes développées par l’auteur et ses amis. J’en ai déjà cuisiné 3 pour une critique à venir, donc c’est un peu vendre la mèche que de vous dire combien ma famille a apprécié. Alors, sortez votre courge Butternut, frottez votre Hubbard bleue, les recettes s’en viennent…

Un autre livre Coup de Pouce, eh oui. Les recettes secrètes de nos mères survole les plats qui ont marqué l’imaginaire québécois au-delà des bines et des tourtières. Pensez aussi chop suey! Profitant au max des archives imposantes du magazine, Coup de Pouce sait proposer des livres conjuguant infos pratiques et recettes testées dont toutes mes copines et voisines raffolent. Je viens à peine de le recevoir de l’éditeur, alors impossible de juger les recettes, mais ma famille rêve de me voir cuisiner des recettes simples de tous les jours, alors ça sautait de joie dans la maisonnée.

Quand j’ai concocté les nouilles Dan-Dan de Fuschia Dunlop, ça n’a pas été le coup de foudre. Je m’attendais à… plus. Et puis, dans les jours qui ont suivi, je suis tranquillement devenue obsédée à l’idée d’en remanger. Peut-être est-ce là la mesure d’une grande recette et d’un grand livre ? J’adore Land of Plenty à outrance. Pour en cuisiner les recettes, je me suis procurée du poivre sichuan, du ya-cai et du vinaigre noir pour la première fois de ma vie. Et ma famille les ajoute depuis à plein de recettes qui n’ont même rien d’asiatique, c’est dire. (Et non, n’allez pas me demander c’est quoi exactement du ya-cai, j’ai une vague idée sans plus, je peux pas tout savoir, hein?)

Comme le l’écrivais ici, de tous mes livres de cuisine québécois, j’ai puisé le plus dans le Entre cuisine et quincaillerie de Stefano Faita. Dans la dernière année, j’ai donc acheté son deuxième livre, Entre cuisine et bambini, où le nouveau papa nous présente la bouffe que sa petite famille aime le plus. Je ne l’ai pas encore testé (oui, je me répète!!), mais ça ne saurait tarder. Je n’ai aucun doute que ce sera bon, simple, facile à faire, et que ma famille va aimer. Certains chefs, tu sais d’avance.

Je me souviens encore, au secondaire, quand ma prof d’espagnol nous avait demandé d’écrire la recette de notre plat préféré. J’avais choisi de parler d’un sandwich au jambon. Première de classe, j’ai hérité d’un B qui m’a hérissée. La professeure de m’expliquer que ma recette pêchait par sa simplicité : deux tranches de pain, de la moutarde jaune, du beurre, du jambon chaud tout juste bouilli… mon essai était trop court, au diable la vérité. Je garde mon faible pour les sandwiches, alors comment pouvais-je ne pas adoooorer le ‘Wichcraft de Tom Colicchio ? Si vous êtes prêts à concocter un sandwich avec le même investissement qu’un plat principal, ce livre est un must.

Je prévoyais faire la critique de Nos 200 meilleurs desserts et biscuits du magazine Coup de Pouce pour mon blogue. Je me suis même procuré tous les ingrédients nécessaires pour réaliser 3 recettes. Mais, voilà, notre famille n’est pas dessert. Les biscuits au chocolat et aux amandes à la fleur de sel, pourtant tout à fait délicieux, n’ont convaincu personne. Monsieur n’a pas aimé les pépites de chocolat, il n’aime jamais. Fiston a levé le nez sur les amandes. Et j’ai préféré la fleur de sel croquante à la pâte sucrée. Autant renoncer à faire les 2 autres recettes ou à critiquer le livre. Je suis sûre qu’il est extra, si vous avez la dent sucrée. Pas nous.

Ce serait la bible qui déboulonne pas mal de livres de recettes et leurs a priori, une réputation sûrement méritée. J’ai commandé On Food and Cooking de Harold McGee quelques jours avant de partir en vacances, en même temps que plusieurs autres livres. Je ne l’ai pas encore feuilleté. Par contre, je trippe sur ce type de contenu, donc je devrais savourer à petites doses pour plusieurs années à venir.

Rédac culinaire, je me spécialise notamment dans la révision de recettes. J’adore travailler avec les chefs, mais savoir cuisiner divinement et savoir rédiger une recette, ce n’est pas la même chose. J’apprécie donc le métier de créateurs/rédacteurs de recettes comme Dorie Greenspan du côté anglais et Michelle Gélinas du côté français. Moins connue du grand public, Michelle a créé de nombreuses recettes pour des émission télé telles Ricardo, À la di Stasio et L’Épicerie. Michelle Gélinas Tout simplement est un petit livre aux moyens modestes qui aurait pu être autopublié. Je viens tout juste de l’acheter, donc je ne peux vous jaser des recettes. Mais j’ai confiance en cette auteure que je respecte et que j’ai le bonheur de connaître.

Ben non, je n’allais pas contourner l’incontournable, n’est-ce pas ? Bien sûr que j’ai acheté le Momofuku de David Chang, quoique pas mal après tout le monde. Et, bien évidemment, j’ai été moi aussi séduite par sa voix, même si le chef a le sacre facile. Les recettes aiguisent aussi notre sens de la découverte, mais ça vous le saviez déjà. Un jour, quand j’aurai le temps, je me promets de plonger et de cuisiner deux de mes spécialités préférées : les «pork buns» et la soupe ramen. D’ici là, je savoure l’écriture et la perspective. Une voix aussi présente que les recettes, le Futur des livres de cuisine ?

Je n’aime pas trop les livres de recettes écrits par des nutritionnistes, autant s’en confesser. Elles/Ils semblent évacuer tout le plaisir de manger, obnubilés par les taux de sodium et de matières grasses dans leurs recettes. Je ne crois pas non plus aux aliments «allégés» qui voient les fabricants retirer le gras et le sucre de leurs produits, pour ensuite ajouter des adjuvants chimiques afin d’en imiter le goût. L’exception qui confirme la règle ? Bonne bouffe en famille de Geneviève O’Gleman se distingue par son sourire, sa séduction, son bon sens aussi. Ce week-end, je devrais enfin préparer les muffins Pina Colada que fiston me réclame depuis longtemps. À suivre sur ce blogue.

En mot de la fin de ce deuxième de quatre billets, je vous laisse avec Marcus Samuelsson et son panorama coloré de la cuisine fusion africaine. J’ai lu et relu chaque recette de The Soul of a New Cuisine dès que je l’ai reçu, et je rêve de toutes les essayer. Qu’est-ce qui m’arrête, direz-vous ? Monsieur est Africain et popote déjà la bouffe de son pays, donc je me suis donné comme mission d’explorer d’autres types de cuisine pour faire voyager ma famille. Eh oui, je suis une cuisinière africaine frustrée ! Les recettes sont-elles géniales, je ne sais pas, mais le livre est de toute beauté.

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