Ma biblio : Les livres de cuisine que j’achète (No 3)

Voici le troisième billet consacré aux livres de cuisine qui ont marqué ma dernière année. Eh oui, si vous faites le décompte, j’ai acheté et/ou reçu près de 50 livres au total, soit presqu’un livre par semaine. Je ne suis pas sans réaliser que, dans plusieurs bas-de-vignette, j’avoue ne pas avoir même cuisiné une recette de chaque livre.

Peut-être parce que, au-delà des livres achetés, je possède aussi plusieurs applications iPhone allant de Mark Bittman à Josée di Stasio, plus une base de données comprenant plus de 10 000 recettes compilées au cours des années. Si je cherche une recette d’aubergine, je n’ai qu’à taper l’ingrédient dans ma base FileMaker Pro et, voilà !, plus d’une centaine de recettes s’offre généralement à ma convoitise.

Voici donc 12 autres ouvrages qui ont trouvé le chemin de mes tablettes en 2010-2011. J’ai résolu de ralentir le rythme de mes achats dans l’année à venir. Mais je suis assez indisciplinée de nature, alors on s’fait pas d’espoir, dac ?

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Mes derniers livres de recettes, dans le désordre

La bouffe espagnole est très in, notamment les tapas encore et toujours tendance à Montréal. J’ai visité l’Espagne pendant mon adolescence et suis tombée amoureuse du pays et de sa cuisine. Alors, j’étais excitée comme une puce en apprenant que l’incontournable Claudia Roden travaillait à The Food of Spain. Je l’ai même pré-commandé à Amazon, c’est dire. Voici une auteure qui sait plonger en profondeur dans son sujet de prédilection. Je suis à lire l’intro et je devrais cuisiner les recettes par la suite. Miam.

 

J’achète peu de livres de cuisine français. Même si nous partageons la même langue et sommes imprégnés de cuisine française dès la naissance, je trouve souvent que le Québec n’a pas le même terroir; nos ingrédients sont assez différents, nos saisons encore plus. Et puis, bon, les centilitres et les millilitres, ça m’énerve… Ex-végétarienne, je n’ai pourtant pas su résister à L’Atelier Bio lors d’une virée à la Librairie gourmande du Marché Jean-Talon. Vous y trouverez plein de techniques, comme la germination de graines diverses. Très éducatif, j’en conviens. Mais, entre vous et moi, aucune chance que je me mette à la germination dans cette vie.

 

J’ai acheté ce livre pour mon petit difficile et foodie en herbe. Il n’a encore rien cuisiné (telle mère, tel fils, hein?) mais il adore feuilleter à travers, identifier les ingrédients et me faire lire les recettes tel un roman. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on popote The Silver Spoon For Children. Mais même si on n’y cuisinait aucune recette, cet ouvrage a réussi à intéresser fiston, c’est déjà ça de gagné.

 

Voilà plusieurs années, je me souviens encore d’avoir passé la journée dans les cuisines de l’ITHQ à coordonner une compétition, où règnait un Laurent Godbout alors chef montant. Il a d’ailleurs gagné. J’ai suivi sa carrière depuis, en plus de l’inviter à participer à mon livre À la bonne franquette. Son dernier ouvrage, Comme au chalet, est consacré à la bouffe de week-end, loin des recettes plus compliquées où excelle Godbout. Mon chum adore.

 

Quand mon livre À la bonne franquette est sorti, j’en étais diablement fière. Mais si on m’avait demandé de recommander un livre de cuisine québécois, j’aurais répondu Les tapas de Marie-Fleur, la chef du Tapeo. C’est frais, innovateur, original et visuellement époustouflant. Plusieurs foodies partageaient d’ailleurs mon avis. Bizarrement, quand les amis visitent et empruntent mes livres, ils partent généralement avec celui-ci. Ils sont tout aussi impressionnés, mais le retournent sans y avoir cuisiné. La raison donnée ? Les ingrédients qui ne font pas le quotidien du garde-manger typique. Mais qui sont en vedette dans le mien, allo la sauce piri-piri.

 

Okay, dans un précédent billet, je confessais que je n’achète généralement pas un livre de cuisine en raison du nombre de délicieuses recettes proposées. Sauf que, sans livre de Nigella Lawson, ma bibliothèque semblait incomplète, alors j’ai fait une exception pour sa nouvelle brique, Kitchen, tout un compendium de recettes pour le cordon-bleu maison. Et puis moi, le style ampoulé de Nigella me fait bien rire, dans le bon sens du terme. La chef propose souvent de vraies belles idées pour apprêter les restants, génial. Ma partie préférée ? L’index Express consacré aux recettes 30 minutes ou moins. J’adoooooore un bon index.

 

Voilà six ans, j’ai écrit le livre de l’émission Des Kiwis et des Hommes. À l’époque, j’ai même pu interviewer les nombreux producteurs iconiques du Marché Jean-Talon en vedette dans le nouveau livre de Susan Semenak. L’auteure, une vraie fan de notre plus grand marché public, a créé ici un vrai petit bijou, orné de magnifiques photos et de recettes qui donnent envie de cuisiner. D’ailleurs, je vous en reparlerai bientôt. Mon seul bémol ? Le papier épais et mat confère beaucoup de caractère au livre mais comment survivera-t-il mon comptoir de cuisine en bataille, ça inquiète.

 

Notre famille est accro à la cuisine grecque. Viandes grillées, salades fraîches, fruits de mer savoureux et trempettes pratiques, le tout baignant souvent dans le jus de citron et relevé d’herbes fraîches, sont pas mal gagnants avec les enfants même difficiles. En feuilletant le How to roast a lamb de Michael Psilakis, j’y ai retrouvé les techniques derrière une bouffe qui m’est familière, puisque je cuisine mes souvlakis et tzaziki maison. Vous pouvez garder votre camembert, notre maisonnée est proprement obsédée de féta. Alors si vous partagez notre passion pour cette table pas si étrangère finalement, voilà un livre qui transporte.

 

J’ai déjà écrit un billet sur Kuizto de La Tablée des chefs ici-même, sympathique livre de recettes ciblant un jeune lectorat avec ses recettes faciles et pratiques. Parfait pour le jeune adulte à son premier apparte, le livre donne quand même la parole à de nombreux chefs qui signent ici plusieurs recettes. Pour le cuisinier novice dans votre vie.

 

Je suis vendue au livre Plenty du chef londonien Yotam Ottolenghi, né en Israël. Les photos sont superbes et les recettes végétariennes totalement dans ma palette de goûts. Vous devez aimer l’acidité du citron omniprésent et vouloir investir un peu dans votre garde-manger. Le chef Ottolenghi s’appuie souvent sur des ingrédients très précis et d’une grande fraîcheur pour faire vibrer les recettes présentées. Ça vaut la peine.

 

Côté Québec, Végétarien parfois, souvent ou passionnément est l’un de nombreux livres végétariens publiés au cours de la dernière année. Les recettes sont signées de la top toque Jérôme Ferrer, alors que le comédien Vincent Gratton fournit la passion et la nutritionniste Isabelle Huot, les sections santé. La bouffe inspire, le graphisme du livre pas mal moins. Les sections santé sont longues et mal mises en page, en gros blocs de texte continu qui rebutent le regard — le mien à tout le moins. Le directeur artistique a lâché le morceau, mettons. Dieu merci pour les recettes cool.

 

Vous ne trouverez pas les ingrédients à Montréal. Vous ne trouverez même pas le temps de réaliser la plupart des recettes. Mais je me devais de posséder le Oaxaca Al Gusto de Diana Kennedy, à classer dans la catégorie «Découvrir une nouvelle cuisine» de mon obsession culinaire. Je vis dans une ville où les restos mexicains sont en fait TexMex, délicieux pour certains mais assurément loin de la cuisine authentique du Mexique profond. Les photos sont belles, la bouffe hallucinante. Pas étonnant que l’ouvrage ait mérité le James Beard Awards comme Livre culinaire de l’année 2010. Cela dit, si vous ne vivez pas au Mexique, les recettes pourraient s’avérer une impossibilité à réaliser sans les vrais ingrédients, autant vous en avertir.

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