Restos: Kyo bar japonais

 

J’ai annoncé mes couleurs ici-même sur ce blogue voilà belle lurette: je ne suis pas une critique de resto. Je n’ai aucune formation en tant que chef. Comme maman, je me retrouve généralement dans des restos plus famille, qui se démarquent par l’onctuosité, ou non, de leurs patates pilées. Connue des chefs, je ne reçois pas la même réception que Monsieur tout le monde, alors comment juger de ma soirée de toute façon ? Pis encore, je déteste arrêter le repas de tous les convives pour croquer des photos «pour mon blogue tsé », quoique quand les autres le font, ça me fait plutôt sourire.

Cela dit, ma récente soirée au Kyo Bar Japonais, un nouveau pub de style izakaya du Vieux-Montréal, a été un succès pas mal sur toute la ligne. Le resto était bondé, la bouffe délicieuse et le service attentionné. Depuis, autour de moi, je n’entends que de bons commentaires, ce qui me laisse croire que mon expérience, finalement, était représentative d’un repas au Kyo.

Pour la petite histoire, le Kyo remplace le restaurant Aix Cuisine du terroir de l’Hôtel Place d’Armes à Montréal (un de mes hôtels préférés où j’aime séjourner pour jouer aux touristes dans ma ville, ce que les anglos appellent le «staycation»). J’ai d’ailleurs, pour le compte d’agences, prêté ma plume au Groupe Antonopoulos qui détient plusieurs établissements dans le Vieux : citations sur les murs de l’hôtel Nelligan, publicités pour le défunt Aix, radios pour l’Auberge du Vieux-Port… Le monde est petit, quoi.

Avant notre réservation au Kyo, ma copine et moi sommes montées prendre un verre à la terrasse sur le toit de l’hôtel. Les cocktails ne sont pas donnés (dixit la fille qui ne sort jamais dans les bars, alors qu’en sait-elle), mais la sélection sort de l’ordinaire, comme le panorama sur la ville. J’y ai bu un martini aux bleuets très apprécié. Ma copine a été moins impressionnée par son mojito au melon d’eau, pas mauvais mais pas spectaculaire. Si vous décidez, l’été prochain s’entend, de réserver à la terrasse en groupe, je vous suggère de demander l’une des deux tables avec auvent nichées au bout de la terrasse: voilà un joli luxe à se faire.

 

Photos : site web de l’Hôtel Place d’Armes

 

L’heure de la réservation ayant sonné, nous avons cheminé vers le Kyo avec le sourire. Le lieu est joli avec ses murs en brique, ses tables de bois rustiques et sa décoration sophistiquée.

 

 

Question de lancer le bal, nous avons opté pour la dégustation de sakés, qui propose quatre shooters de sakés allant de léger à brut, soit de clair à laiteux sur la photo. Quel délice de pouvoir comparer les uns les autres… et quelle surprise aussi. Moi, la tenante de produits à l’état le plus pur possible, je n’ai pas prisé le saké brut, quoique je ne regrette nullement d’en avoir fait l’essai. Et je me promets tellement d’essayer le saké pétillant (!) lors d’une prochaine visite. Je vous recommande la formule, autour de 20-25 $ pour les 4 verres (que nous avons partagés, ni l’une ni l’autre n’ayant le dédain facile).

 

 

La crowd autour, elle, semblait drôlement apprécier les sakés bomb. Ceux du Kyo sont servis de la façon usuelle, avec les shooters de saké en équilibre sur des baguettes, elles-mêmes posées sur des verres de bière. Quand tous, serveurs et clients, se mettent à scander le décompte, puis à taper sur la table pour faire tomber le saké dans le verre de bière, et que les clients calent le tout assez vite merci… l’ambiance passe de sophistiquée à pub night, ce qui devrait vous tirer un sourire.

 

Exemple de sake bomb façon domino

Côté menu, nous sommes restées loin des sushis qui trônaient sur toutes les tables autour de nous. La sélection de sushis se limite trop, à mon goût, aux suspects usuels: thon, saumon et cie. Le reste du menu, moins conformiste, nous intéressait beaucoup plus de toute façon. Sur les conseils de notre serveur, nous avons donc commandé deux plats à la carte par personne, à partager là encore, soit:

• Gomaae : salade d’épinards cuits à la vapeur sur un lit de vinaigrette sésame. Je vais tenter la recette à la maison, c’est sûr. (6 $)

• Hamachi bibimbap : hamichi mariné avec légumes, jaune d’œuf, riz gochujang et kimchi. Le tout était servi dans un mini-caquelon de grès, dans la plus pure tradition, et mélangé directement à la table par notre serveur à l’avenant. (18 $)

• Kyo soba : soupe de nouilles buckwheat, thon, saumon, pétoncle et wakame, le tout dans un bouillon dashi. (18 $)

• Ceviche de pétoncles au yuzu : servi déconstruit avec des tomates cerises, des oignons rouges et des poireaux arrosés de jus de yuzu frais. (15 $)

 

De bas en haut, le gomaae et le ceviche déconstruit

Kyo soba

Bibimbap

 

Ma copine et moi n’ayant pas la dent sucrée, nous avons renoncé aux desserts, qui semblaient très sympas cela dit : pouding au riz noir, pouding au chocolat et matcha, beignets au yuzu. Bref, ici aussi, on nage en pleine découverte. Au final, notre repas, qui tournait autour d’un petit 80 $ pour deux, nous a charmées par sa délicatesse et sa fraîcheur inouïe. Nous sommes sorties de table repues, mais avec un sentiment de légèreté. Et l’intention avouée de revenir bientôt.

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