BBJJ: Pâté chinois au poulet et poireaux

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Quand je reçois un livre de cuisine, c’est la même rengaine. Je m’assois avec une pile de papier déchiré en languettes que je glisse entre les pages dès qu’un truc me parle. Plusieurs recettes du nouveau livre Brown Eggs and Jam Jars, de la top blogueuse canadienne Aimée Wimbush-Bourque de Simple Bites, ont eu droit à ce traitement, comme le Pouding de chia aux fraises rôties et au crumble de pistaches ou le Banh Mi du routard.

Pour la critique du livre ici et dans l’esprit du livre, où les recettes suivent les saisons, je me suis plutôt arrêtée à deux plats d’hiver réconfortants: le Pâté chinois au poulet et aux poireaux et le Gâteau plaque au chocolat et aux betteraves.

Le pâté chinois, sorte de parmentier avec un étage de maïs en plus, compte parmi mes cinq plats préférés, une passion que j’entretiens depuis ma plus tendre enfance. L’histoire veut que, le siècle dernier, les immigrants chinois qui construisaient les premiers rails de chemin de fer à traverser le Canada d’est en ouest, mangeaient du «Parmentier» tous les jours sur le chantier, en y ajoutant du maïs bourratif et économique. D’où le nom «Pâté chinois»…

Quand j’étais enceinte avec mon fils, je souffrais de nausées sévères tous les matins (et midis et soirs). L’appétit coupé, je me tapais de sérieuses lubies alimentaires, à tel point que Monsieur me taquine encore aujourd’hui sur mon menu limité de l’époque: dinde rôtie, steak grillé, brocoli vapeur et pâté chinois. Neuf mois durant. Quand les amis nous invitaient pour le souper et demandaient ma préférence, je répondais invariablement, avec moult sourires et grimaces, euh, du pâté chinois? Car malgré son ubiquité, il s’agit d’un mets facile mais qui exige un certain temps à préparer. La version au poulet d’Aimée n’y coupe pas. Le fait d’utiliser des restants accélérerait le processus, mais j’ai rarement un reste de purée de pommes de terre ou de poulet rôti dans le frigo — allo vivre avec deux gars —, alors j’ai tout préparé exprès pour la critique du livre ici.

Cette recette est une évidence à qui cuisine pour une famille. Zéro stress, succès garanti et adorée des enfants. Elle a comblé toutes les attentes. La crème de la béchamel aux poireaux combinée au beurre des patates pilées lui confèrent un air plus festif que le bon vieux pat’chin. Je peine à suivre les recettes à la lettre, alors ici j’ai fait revenir les poireaux plus que le 5 minutes prescrit puisque Fiston déteste les oignons à moins qu’ils soient panés et frits. Voulant éviter toute velléité de protestation, je cherchais à extirper le maximum de douceur des poireaux. Cela a-t-il fait une différence, fouille-moi. Mais mon petit coco a dévoré et demandé une deuxième assiettée. Attaboy.

 

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Mosus que le pâté chinois n’est pas photogénique. Ou je n’ai aucun talent. ‘kay, pas de talent it is.

 

Bien sûr, difficile de ne pas imaginer transformer cette sauce au poulet et aux poireaux en un autre basique de l’enfance: le pâté au poulet. Si je me décide jamais à faire ma propre pâte à tarte maison, on s’entend. Ah tiens, justement, le livre en propose une 100% beurre. Hum.

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Recette extraite de Brown Eggs and Jam Jars. Pour en savoir plus ou acheter le livre auprès d’Amazon:

Mode d'emploi

  • 1. Préchauffer le four à 180 °C (350 °F).
  • 2. Dans une casserole allant au four, à feu moyen, faire fondre le beurre, ajouter les poireaux et cuire au moins 5 minutes, en brassant.
  • 3. Saupoudrer de farine, en grattant le fond pour détacher le gratin. Ajouter graduellement le bouillon de poulet en mélangeant, puis la crème.
  • 4. Réduire le feu à faible-moyen et mijoter 5 minutes, en brassant quelques fois jusqu'à ce que la sauce épaississe légèrement.
  • 5. Ajouter le persil, le poulet, du sel et du poivre. Recouvrir des grains de maïs, puis de la purée de pommes de terre. (Ici, il est possible de faire refroidir, de couvrir et de réfrigérer jusqu'à 2 jours ou congeler jusqu'à 3 mois avant de cuire.)
  • 6. Enfourner 30 à 40 minutes ou jusqu'à ce que les pommes de terre soient légèrement dorées et le plat bien chaud au centre. Servir bien chaud.

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