Glenfiddich : A la découverte du scotch

Le scotch, je n’y connais rien. Pis encore, je n’aime pas trop. Alors quand Glenfiddich m’a invitée à une dégustation dans le cadre de leur tournée canadienne, disons qu’ils ne prêchaient pas à une convertie. À une curieuse, par contre, que oui. Ce qui explique qu’un mardi d’automne ensoleillé, je me sois retrouvée au bas des marches du très sélect Mount Stephen Club de Montréal.

Au programme, un lunch trois services accompagné de scotch whisky, une démonstration d’assemblage de baril de chêne, plus le plaisir de converser avec Ian Millar, maître distilleur et ambassadeur de la marque. J’y ai appris des tonnes de trucs…

Le maître distilleur Ian Millar explique comment tenir et faire tourbillonner son verre de scotch pour le réchauffer et en libérer les arômes, un peu comme le vin rouge. Deux gouttes d’eau (eh oui, c’est permis!) peuvent en adoucir le côté rugueux. Si vous aimez le scotch sur glace, ce qui sert à resserrer les saveurs, restreindre la complexité et adoucir les angles de vos papilles éprises de douceur, vous avez la bénédiction de Ian.

 

• Glenfiddich est le seul scotch encore produit par une famille écossaise, les Grant, et ce, depuis 1886.

• Les scotch single malt proviennent d’un seul grain et d’une seule distillerie, sinon cela devient un «blend» comme le populaire Famous Grouse d’Écosse — okay, j’ai lu un peu sur le scotch depuis.

• La plupart des «jeunes» scotchs Glenfiddich sont vieillis dans des fûts de chêne américain à 85% et européen à 15%, parce que le chêne européen ajoute tellement de complexité à la chose que trop, ce serait trop, surtout pour les buveurs occasionnels.

• Glenfiddich possède des fûts datant de 1925, mais ils refusent gentiment de dévoiler leurs intentions au sujet de ce scotch bientôt centenaire.

• Avis aux collectionneurs, une édition spéciale «Snow Phoenix» sera bientôt mise en vente au Canada: ce scotch provient de chais dont les toits se sont effondrés sous le poids de la neige l’an dernier, alors que l’Écosse connaissait l’une des pires accumulations de son histoire. Pour avoir fait un brin de recherche, les critiques l’encensent.

Honnêtement, je pourrais continuer ainsi, en vous racontant l’histoire de Sir George Stephen, du train Canadien Pacifique, de la devise des Grant, etc., etc., tous sujets de conversation qui m’ont interpellée durant ce beau lunch. Mais, ça, c’est moi, fana d’histoire presque plus que de bouffe.

Pour la petite histoire foodie, plutôt, je vous dirai que ce lunch fut une épiphanie. Bon, je ne trippe pas plus scotch à boire qu’avant. Cela dit, jai découvert que le gras d’un bon prosciutto (merci à Macchi Inc. pour les superbes charcuteries de l’entrée), assorti d’un scotch Glenfiddich 18 ans, produit un effet en bouche des plus intéressants.

Que j’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup la sauce au whisky sur le bœuf, merci au chef du Mount Stephen Club.

Mais surtout, qu’un dessert au chocolat servi avec du scotch, c’est malade! Et que je dois absolument y initier mes amis coûte que coûte. Traduction : je prévois bientôt acheter ma première bouteille de scotch à vie. Glenfiddich, avouons, vous m’avez eu au dessert, moi qui ne suis même pas chocolat et encore moins scotch… Mission accomplie.

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Saviez-vous? Le scotch est un whisky qui provient strictement d’Écosse, sinon on dit whisky. Ou rye whisky au Canada, bien que les whiskys produits ici ne contiennent pas nécessairement de «rye» (seigle en français). Les rye whisky américains, eux, doivent être majoritairement faits de seigle. Vous n’y comprenez rien? Moi non plus.

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Les scotch Glenfiddich sont vendus à la SAQ à des prix variant de 24$ à 97$ selon le millésime. Les grands amateurs jurent également par le Glenlivet, qui se détaille de 62$ à 155$, mais surtout le Macallan vendu de 60$ à 880$ ! François Chartier classe le Yamazaki 12 ans, un whisky japonais, au 2e rang de ses spiritueux préférés en termes de rapport qualité-prix.

Primeur* : Quoique Glenfiddich se vend plus en Ontario, le Québec reçoit la part du lion des meilleurs millésimes. Pour Noël, 30 bouteilles de Glenfiddich 30 ans et 4 bouteilles 40 ans sont réservées au marché québécois (sur un grand total d’à peine 200 bouteilles dans le monde). La seule bouteille de Glenfiddich 50 ans est destinée au Québec. Son prix? 26,000$!

* Source: Paul J. Coffin, V.P. Opérations, Clos des Vignes

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One Response to Glenfiddich : A la découverte du scotch

  1. Swastik 16 sept. 2015 à 11:15 #

    In places that raelly know their scotch, they will also offer you little water on the side of your neat drink, so you can dilute it a wee bit (brings out some of the hidden aromatics). A good scotch place would never insult you by offering such a fine beverage on the rocks. You can ask, but they will give you a well deserved eyebrow. My mantra is that if it tastes so horrible that you need to super cool and massively dilute it to handle it don’t drink it! If you are too weak to handle the drink straight up don’t drink it!

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