Bonne cause: De la rue aux étoiles

Hier soir avait lieu l’événement De la rue aux étoiles dont je vous parlais plus bas. Au programme, 10 chefs venus de 10 top restos montréalais s’affrontaient autour du hamburger réinventé, beau prétexte à une levée de fonds pour aider les jeunes sans-abri.

Jolifou et le chef David Ferguson sont les seuls à avoir présenté un burger de poisson, du saumon grillé garni de légumes frais.

Le burger du Boucan consistait en des piments jalapenos farcis et frits sur un pain à… hot-dog.

L’Épicier nous a servis un burger de confit de canard avec mayonnaise au foie gras.

Pour la première fois de son histoire, l’événement était complet. Je peux confirmer que le Belvédère du Centre des sciences dans le Vieux-Montréal était bondé d’une jungle de jeunes professionnels qui, pour une bonne cause, se sont éclatés la panse à coup de hamburgers. J’avoue m’être arrêtée après le 8e, genre, plus capable, mais j’en connais (et j’ai des noms) qui en ont repris 3 fois. Comme quoi l’intégrité, c’est autrement plus faillible que la gourmandise.

Kitchenette/Icehouse et son chef Nick Hodge étaient venus pour gagner et rien de moins, un pari relevé selon moi.

Au final, le hamburger osso bucco avec son jarret de veau braisé et sa brioche au gras de canard du chef Marc-André Royal du St-Urbain a remporté le vote du public, une deuxième année de suite pour l’établissement.

St-Urbain et sa boulangerie La bête à pain ont été les seuls à se munir d’un chauffe-plat. Par contre, j’ai vu un chef faire fondre son fromage à la torche, tout en jasant avec la foule. J’ai failli lui taper l’arrière de la tête comme une bonne mère de famille.

Le choix des juges, lui, s’est arrêté sur le hamburger au trio de viandes épicées sur brioche portugaise de Ferreira Café.

J’aurais voulu vous présenter le hamburger de Ferreira autrement qu’en cours de réalisation. Mais bon, je l’ai mangé, fin de l’explication.

Il s’agissait d’ailleurs de mes deux hamburgers préférés, après celui au chili frit de Kitchenette.

Je me suis laissé dire que les cornichons de Kitchenette étaient faits maison. La boulette, elle, était faite de chili cuit loooongtemps, refroidi toute la nuit pour pouvoir mieux la façonner, la paner et la frire. Ça, c’est de la conviction.

Étonnamment, seuls deux hamburgers étaient à base de bœuf, ce qui aurait peut-être influencé le choix des juges ? Boulette rosée à l’intérieur, brioche grillée, Ferreira a en effet proposé un classique bien fait, à l’image de l’établissement.

Les deux «gagnants» de la soirée: à gauche, le chef Royal qui relaxe avant le coup de feu et, à droite, le chef Tavares après sa victoire. Cette poêle à frire me rappelle drôlement l’émission Les Chefs de l’an dernier.

Catherine Lefebvre, la super nutritionniste blogueuse, s’étonnait tout de même qu’aucun chef n’ait présenté un burger végétarien, beaucoup moins coûteux que du bœuf Angus quand tu vis dans la rue. Pas fou.

Dès l’ouverture des portes, 10 équipes sont soudain passées à l’action. Impressionnant.

À tous les chefs, bravo. Et si vous avez manqué votre chance d’aider une bonne cause et de réjouir votre estomac à outrance, il est toujours possible de faire un don à l’organisme Dans la rue ici même. Ou de surveiller la prochaine édition, prévue en septembre 2012. Ça vaut le coup et les borborygmes du lendemain.

Le jury comprenait les mecs du Montreal Burger Report. Selon Anne-Marie Withenshaw, porte-parole de l’événement et animatrice de la soirée, ils seraient arrivés avec une liste de 100 (!) critères à évaluer… qui leur a probablement peu servi, puisque si peu de burgers étaient faits de bœuf.

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