Ma biblio : Les livres de cuisine que j’achète (No 4)

Enfin, le dernier topo de la série! Si vous en êtes venus à la conclusion que je suis fêlée d’acheter autant de livres dans une même année, vous n’êtes pas seuls. Je dois également me rendre à l’évidence que peut-être, peut-être ben, que je dépasse les bornes. Mettons que j’espère que mon chum ne suit pas mon blogue religieusement ou je pourrais avoir droit à une petite discussion de couple sur la nécessité d’un budget, probablement le sujet qui m’emmerde le plus…

Je vous laisse donc avec les derniers livres de cuisine achetés ou reçus dans la dernière année, avec le vague sentiment d’en avoir même oublié un ou deux. Et l’espoir que Monsieur oublie parfois de me lire, contrairement à vous ?

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Mes (vraiment) derniers livres de cuisine, dans le désordre

J’ai découvert la super autobiographie de Fuschia Dunlop sur la recommandation du réalisateur de L’Épicerie, Mario Hinse (avouez, ça se place bien dans une conversation, ça). En visitant le Chinatown de Montréal avec des collèges blogueurs et journalistes, je me souviens combien notre guide aurait voulu retourner en Chine et, comme Dunlop, s’inscrire à une école de cuisine là-bas — tout un exploit, puisqu’aucun étudiant étranger n’avait jamais été accepté avant elle. Je vous mets au défi de ne pas grimacer quand l’auteure explique comment sont tuées et préparées les anguilles dans les marchés publics de Chine…

Le chef montréalais Jérôme Ferrer révèle gracieusement ses Secrets dans trois livres de cuisine voués respectivement aux Sauces, aux Desserts et aux Légumes. Et je les possède tous. J’ai même blogué à leur sujet ici et ici. Dans les trois cas, il s’agit d’une simple plaquette où les directives sont minimalistes et la liste d’ingrédients assez courte, avouez, on aime ça. Pour vous faire une bonne idée, pensez guide pour les nuls, sans photo mais avec plein d’idées qui donnent envie de cuisiner, puisque chaque livre propose 200 recettes et plus. Si vous êtes cordon-bleu, ça inspire. Si vous êtes novice, par contre, vous risquez de vous ennuyer de directives détaillées et de photos explicatives.

Ce petit livre promet de vous révéler les codes qui régissent le succès en cuisine. Combinez telle ou telle quantité d’eau, de farine et de levure, c’est garanti, vous obtiendrez un pain maison à tout coup. À vous, par la suite, d’y ajouter des saveurs, de jouer avec le format, etc., le ratio de base ne se démentant jamais. En d’autres mots, Michael Ruhlman a mis sur papier les règles de base pour tout, tout, tout cuisiner. Bien que Ratio propose son lot de recettes, l’auteur veut plutôt vous libérer du carcan des recettes en vous faisant comprendre l’alchimie alimentaire. Pas mal cool et inspirant.

L’hiver approche, voici un livre qui reprendra sa place dans la routine hebdomadaire, ma famille rêvant d’une maison qui embaume le souper du soir dès le pas de la porte. J’ai déjà fait la critique de Nos 180 meilleures recettes pour la mijoteuse ici, alors pour tout savoir, cliquez. C’est d’ailleurs la recette de Boulettes de viande à la suédoise révélée dans mon billet qui me vaut encore le plus de visites en passant.

C’était mon secret jusqu’ici. Quoique je respecte grandement François Chartier, dont le livre Papilles et molécules a reçu le prix du meilleur livre de cuisine au monde en 2010, j’ai été incapable de dépasser le premier chapitre, malgré plusieurs essais. Je trouve le sujet fascinant mais incapable de me concentrer, encore moins de me rappeler. Par contre, j’aime beaucoup les livres de cuisine inspirés de ses théories et qui font mettre en pratique ses surprenantes harmonies de vins et de spiritueux. Vraiment trop cool comme recettes. Si mon petit difficile acceptait de manger des sphères de mozzarella, je pourrais même peut-être les cuisiner un jour….

La version anglaise de Quinoa Extra de Patricia Green et Carolyn Hemming a connu un méga-succès au Canada anglais, à ce que je sache. Toutes les copines se jettent dessus dès qu’elles l’aperçoivent sur mes tablettes. Au-delà du grain, les auteurs explorent même les possibilités sucrées de la farine de quinoa dans les desserts. Par contre, et je ne blague pas, quand Monsieur a pris sa première bouchée de la première recette basée sur ce livre, il s’est exclamé : «Mon Dieu, t’as réussi à trouver un truc pire que le couscous ». Une foodie en ménage avec un difficile, ça donne ça. Méchant karma.

Parfois j’ai l’impression de suivre tous les chefs et tous les restos du Québec sur Twitter. Et vice-versa. Donc, je connais pas mal la scène montréalaise. Vous penseriez hein? Sauf que chaque vendredi soir, quand on se demande où aller bouffer, j’ai un trou de mémoire. Non, je n’avais pas besoin du guide Restos Montréal 2012 de Marie-Claude Lortie de La Presse pour découvrir les établissements must à Montréal. J’avais juste besoin d’un aide-mémoire, bordel. En plus, le format est parfait pour le coffre à gants de la voiture, je sais de quoi je parle.

J’aime l’idée d’un livre de cuisine proposant une recette saisonnière pour chaque jour de l’année, quoique du foie gras un mardi, on repassera. C’t’une blague. J’ai découvert Stéphane Reynaud grâce à Lesley Chesterman, la critique gastronomique de Montreal Gazette, qui salive devant le monsieur, mais avec élégance tout de même. Alors j’ai surmonté mon parti-contre les livres de recettes français et j’ai acheté 365 bonnes raisons de passer à table… L’intro lyrique à elle seule vaut l’achat, inspirant le besoin là, là d’une symbiose cuisine et famille, de préférence dans une maison de campagne en France tout droit sortie d’un film de Jacques Rivette. Par contre, je n’ai pas encore consommé la chose, ni une seule recette d’ailleurs…

Peut-on imaginer livre plus ponctuel, par temps frisquet, que cet ouvrage consacré à la soupe ? SoupeSoup est une populaire chaîne de restos montréalais créée par Caroline Dumas. Je n’y ai jamais mis les pieds (je sais, hérésie !), mais Dumas s’est rendue célèbre avec ses soupes inspirées du marché. Voici une chef qui n’a pas besoin de mettre du bouillon de poulet partout pour donner du goût. Le livre propose aussi des salades et des desserts, quoique ma voisine n’a pas été emballée par les brownies à la cardamome cuisinés avec mon livre emprunté. (Cela dit, elle m’a demandé si elle pouvait le réemprunter à l’automne, donc les brownies ne devaient pas être la cata. Allez savoir si je pourrai en profiter, finalement.)

Le titre dit tout : Pas besoin d’être végé pour aimer ce livre. En tout, 35 chefs québécois, nos top toques, ont joué le jeu de prouver que le végétarisme peut être un plaisir, qu’on soit ou non carnivore. Le look est grandiose, les photos magnifiques, de toute évidence, le directeur artistique ne dormait pas au gaz (en fait, le graphisme est même peut-être un peu too much et fait ombrage aux recettes un tantinet ?). Attention, ce livre ne fera pas de vous un végétarien au quotidien, ses recettes élaborées convenant plus souvent à un souper gourmet de week-end. Vous en connaissez beaucoup, vous, des livres végétariens qui suggèrent des harmonies de vin avec la complicité de la meilleure sommelière des Amériques en 2009, Élyse Lambert? Ça dit tout.

Le chef montréalais Giovanni Apollo a non seulement écrit deux livres de cuisine, dont son tout dernier Apollo2, autour de la déclinaison d’ingrédients, il en a aussi fait le concept au cœur de ses restaurants. Ici, il explore 30 ingrédients en 5 recettes chacun, pour un total de 150 recettes, assez généreux pour un ouvrage tout de même. Si vous aimez les aubergines, vous êtes en affaires, lui aussi. Si vous êtes plutôt brocoli, désolée, pas lui. Les photographies sont lumineuses, les recettes vont du plus simple au plus coûteux. Au final, splendide achat. En passant, j’ai blogué deux recettes du livre, ici et ici, si vous désirez un avant-goût.

Enfin, petit dernier mains non le moindre, comme le veut le cliché. Je sais, la photo est moche mais ça s’explique. Voyez-vous, j’ai acheté Banlieusardises de la blogueuse montréalaise Martine Gingras l’automne dernier. J’ai lu toutes les recettes (même la crème pour le visage maison, original !) et je me sentais d’attaque. Et puis la marraine de fiston, qui nous visitait, l’a tellement aimé que je lui ai donné mon exemplaire. Alors j’en ai acheté un autre. Fallait s’y attendre, ma voisine l’a emprunté en même temps que plusieurs autres livres, tous retournés sauf celui-ci. Je ne l’ai jamais revu. Alors si vous l’achetez, ce que je recommande fortement, puis-je vous suggérer de le cacher ?

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2 Responses to Ma biblio : Les livres de cuisine que j’achète (No 4)

  1. mayssam @ Will Travel for Food 26 oct. 2011 à 6:33 #

    I have a cookbook addiction problem but I’ve never dared count how many I bought this year! All I know is they’re starting to pile up on my floor for lack of space!

    • Lynne 26 oct. 2011 à 7:11 #

      Never buy a house, mine are on 3 floors, whenever I look for one, I have to walk up and down stairs non-stop. My husband looks quite cynical whenever he takes in the pile next to the couch in the TV room, and next to my side of the bed of course. We are what eats us 😉

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