J’adore aller dans les bons restos, on ne s’étonnera pas. Mes hommes sont plus du genre fast-food et pâtes. Alors quand c’est ma fête, j’en profite pour tordre des bras (it’s my day tsé) et je les traîne dans l’antre gastronomique de mon choix. L’année dernière, pour faire changement, j’avais entraîné la marraine de fiston au Kyo dont je vous parlais, en bien, ici. Cette année, après une consultation dans les règles sur Facebook, je me suis fié à l’avis de la critique gastronomique du Montreal Gazette, Lesley Chesterman, et j’ai jeté mon dévolu sur un tout nouveau, alors, resto grec du Vieux-Montréal : Ikanos.
La nouvelle adresse des anciens proprios du très aimé et défunt Tasso Bar à mezze, Ikanos propose une cuisine grecque moderne à mille lieux des Casa Trucmuche de ce monde. D’entrée de jeu, on sourit à la joliesse de l’endroit. Les plafonds sont hauts, le bar est invitant, les tables sont assorties de banquettes et les dossiers couverts de fausse fourrure blanche font berger grec dans l’arrière-pays. Élégant, décontract’ et lumineux, ça commence bien.
Je l’ai dit ailleurs, je le répète une fois de plus : je ne suis pas une critique, qu’une cordon-bleu, bonne fourchette de surcroît. J’aime ou je n’aime pas. Et j’ai aimé Ikanos de la déco à l’assiette, et même le service à l’avenant. Le menu de l’époque était court et très poisson. Il semble s’être étoffé depuis (?) et compte quelques plats de viande et volaille. Ceux qui poussent des cris d’horreur quand ce n’est pas archi-cuit pourraient être sous le choc, cela dit. Exemple, les pétoncles étaient servis avec des tranches de foie gras presque cru. Monsieur a failli tourner de l’œil, fiston et moi avons donc pu dévorer le tout sans coup férir.
Je voulais vous parler d’Ikanos bien avant, mais ce blogue était en reconstruction, si bien qu’une foule de critiques dythirambiques ont paru depuis dans les divers médias. C’est rassurant puisque le resto était pas mal vide en cette soirée de juillet (eh oui, je suis un lion). Je me souviens avoir quitté, les sens comblés et l’esprit inquiet que l’établissement s’avère un feu de paille. Il semble depuis qu’Ikanos ait plutôt su enflammer… les passions. Kale orexe!
Le trio de trempettes combinant flan de tzaziki, brandade de poisson et caviar d’aubergine a mené à des échanges intéressants, chacun voulant tout essayer puis s’approprier sa préférée. L’attention accordée aux garnitures a donné le ton à tout le repas. Par contre, nous avons dû redemander deux autres arrivages de pitas maison, trop délicieux pour être si chiches 🙂
Les pétoncles über grillés mais presque crus à l’intérieur, sur leur lit de mousseline aux petits pois et foie gras visiblement tremblotant. Le clou de la soirée pour moi.
Le saganaki, du nom du poêlon, un fromage kefalograviera flambé à l’ouzo sous nos yeux.
Le saganaki prêt à être dévoré (il le fut!), avec une salade de fenouil poivré.
Le choix «sage» de la soirée pour plaire à mes deux difficiles : l’assiette de fruits de mer grillés, pieuvre, pétoncles, crevettes et calmars.
Les loukamades, des beignets grecs, garnis de noix de Grenoble. Délicieux.
Le gâteau à l’huile d’olive avec quenelle de crème glacée avait beau sourire dans son assiette, il a mené aux négociations les plus serrées de la soirée. Fiston:1. Papa et maman: 0.
Coordonnées:
112 Rue McGill #1, Montréal, QC H2Y 2E5
(514) 842-0867
Site web ici
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